Action & lobby
Comme vous l'avez sûrement constaté, nous voyons beaucoup plus de cyclistes ces derniers temps sur nos routes et pistes cyclables... qui n'ont pas été dimensionnées pour faire face à un tel afflux d'usagers.
Nous avons dès lors envoyé la lettre suivante, en accord avec la locale de Wavre aux bourgmestres des deux communes concernées ainsi qu'au ministre de la mobilité en Région Wallonne. D'autres propositions sont en cours d'élaboration, dont la demande de généraliser le 30 km/h. Nous vous tiendrons informés de la suite mais si vous avez des suggestions, nous sommes à votre écoute.
Monsieur P. Henry, Ministre du climat, de l’énergie et de la mobilité de la Région wallonne
Madame F. Pigeolet, Bourgmestre de la ville de Wavre
Madame J. Chantry, Bourgmestre de la ville d’Ottignies – Louvain-la-Neuve
Brabant Wallon, le 21 avril 2020.
Mesdames les Bourgmestres,
Monsieur le Ministre,
Concerne : sécurité et respect des mesures de distanciation sociale sur la piste cyclable reliant Wavre à Ottignies.
La période de confinement se marque par une diminution significative du nombre d’automobilistes, et une augmentation substantielle du nombre de cyclistes sur les routes. Dans ce contexte, nous avons pris note de l’encouragement à fermer certaines voiries régionales à la circulation automobile pour que celles-ci deviennent des espaces sécurisés pour les modes actifs. En effet, la plupart des infrastructures cyclables ne sont pas dimensionnées pour une telle circulation. Cela pose problème à différents endroits, notamment sur la piste cyclable bidirectionnelle reliant Wavre à Ottignies.
Bien qu’étroite (1), les cyclistes doivent y circuler dans les deux sens. La même piste accueille aussi les piétons sur la plupart du parcours.
Inutile de dire que cette situation déjà problématique en temps ordinaire (2) engendre aujourd’hui bien plus de conflits de trajectoire potentiellement accidentogènes. Elle impose dans le chef des cyclistes encore davantage d’arrêts et de ralentissements (3).
En tout état de cause, le respect de la distanciation sociale d’1,5 m entre les différents usagers est impossible si l’on respecte l’obligation de circuler sur la piste cyclable.
A l’instar de ce qui se fait à Bruxelles (4), et à l’étranger (5). Il apparaît urgent de prévoir des aménagements provisoires permettant la circulation en toute sécurité (routière et sanitaire) des modes actifs sur l’ancienne route provinciale.
A brève échéance, les mesures suivantes amélioreraient sensiblement la situation :
- déclasser la piste cyclable en cheminement partagé piétons/cyclistes non obligatoire afin d’autoriser les cyclistes à circuler sur la chaussée.
- réduire la vitesse de circulation des voitures à 30km/h, et utiliser les radars déjà présents sur cette voirie pour faire respecter cette limitation.
- le cas échéant réserver une bande de circulation pour la circulation des cyclistes (3) sachant que les automobilistes bénéficient de la possibilité d’emprunter la voie rapide directement parallèle (N 238). Cette solution avait d’ailleurs été retenue sur le tronçon séparant Limal de Limelette lors des travaux effectués il y a peu par Infrabel sur la ligne de chemin de fer adjacente.
Avec le déconfinement, il sera très probablement recommandé aux citoyens de faire un usage raisonné des transports publics mais aussi de se diriger encore plus vers la mobilité douce. Il est dès lors primordial que les infrastructures cyclables soient praticables. Sinon, le risque est que beaucoup d'usagers se tournent vers la bulle rassurante qu’est la voiture avec les problèmes de congestion que cela comporte. A l’inverse, les circonstances se prêtent à des mesures ponctuelles mais rapides permettant d’encourager efficacement les citoyens à continuer à prendre leur vélo au-delà de la période de strict confinement.
Dans l’espoir d’une action coordonnée de votre part, veuillez agréer, Mesdames les Bourgmestres, Monsieur le Ministre, notre considération distinguée.